Thornhill

Première lecture d’automne pour cette année et peut-être la dernière vu mon rythme de lecture et d’écriture de ces derniers temps.

Thornhill est un roman qui intrigue. L’objet livre est un beau pavé de 544 pages et doté d’une couverture attirante en noir et blanc et rigide. La moitié du livre est composée d’illustrations.

1982, Mary vit à Thornhill, un orphelinat. Nous allons lire les pages du journal de Mary qui nous écrit depuis sa chambre, le seul endroit où elle se sent bien. Parmi ses poupées, qu’elle fabrique elle-même, Mary se console du harcèlement qu’elle subit chaque jour. « Elle », puisqu’on ne la mentionne jamais, passe sont temps à humilier Mary. Malgré tout ses appels à l’aide, aucun adulte ne prête assez d’attention au problème. S’ajoute à cette histoire, celle d’Ella…

Nous sommes en 2017 et Ella emménage dans la maison voisine de l’orphelinat, devenue une vieille bâtisse abandonnée. Ella se sent seule, sa mère est décédée et son père est très souvent absent. Elle passe le plus claire de son temps à observer Thornhill par la fenêtre de sa chambre. Toutes les parties de l’histoire qui se passent en 2017 sont retranscrites en illustrations. On imagine dès le début que ces deux histoires sont étroitement liées d’une façon étrange. 

La quatrième de couverture ne nous ment pas, le roman entretien la tension dramatique du début à la fin. Les deux formes narrative, que sont l’illustration et le texte, définissent parfaitement les deux temporalités. De plus l’illustration réussit bien à nous transmettre le suspens de certaines scènes, je les ai trouvé très bien. L’atmosphère gothique de l’orphelinat laisse planer le fantastique. Mary et Ella sont attachantes, deux destins solitaires qui se croisent. Bon roman, très prenant et pas mal pour Halloween!

C’est quoi vos lectures d’automne pour 2020 ?

Des Bises

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Max


Max , Sarah Cohen-Scali  _ Editions Gallimard _ 15.90 € – 480 pages 
Prix sorcières 2013

   « 19 avril 1936. Bientôt minuit. Je vais naître dans une minute exactement. Je vais voir le jour le 20 avril. Date anniversaire de notre Fürher. Je serai ainsi béni des dieux germaniques et l’on verra en moi le premier-né de la race suprême.” 
    C’est avec ces quelques lignes que nous faisons connaissance avec Max. Max est née lors du programme “lebensborn” initié par Himmler. Ce programme avait pour objectif de donner naissance à  des représentants  parfait de la “race aryenne”. Max est l’un d’entre eux, parfait prototype, il nous raconte les premières années de sa vie où petit garçon il est élevé dans l’idéologie nazis. D’institution en institution nous découvrons le mécanisme du IIIe Reich pour aboutir à ce que l’on connaît. 
    L’évolution du personnage formaté prend du temps. Sa conception du bien et du mal est erronée ainsi que celle du “mal pour un bien”. Il se rend compte petit à petit de ce que tout cela signifie, des conditions de sa naissance, des réponses qui paraissaient logiques et qui ne le sont plus en grandissant. 
   Nous abordons la seconde guerre mondiale d’un point de vue différent qui est celui d’un garçon de la jeunesse hitlérienne, fier de son père le Furher et de sa mère l’Allemagne qui prendra conscience du drame dont il fait partie. 
   C’est un roman choc qui mérite d’être lu, à mettre entre les mains d’un lecteur avertit.

   Vous en avez pensé quoi vous ? Envie de le lire ?


Des Bises

Meilleur romance !

Hello les amis, je vous retrouve aujourd’hui avec l’histoire d’Eleanor et de Park que j’ai lu il y a très longtemps. Cette chronique je l’ai écrite quand j’ai lu le roman mais n’ai jamais osé la poster. Trop de fautes, pas intéressant, un livre qu’on a déjà vu partout, plein de raison se cumulés dans ma tête pour ne pas publier. Mais une de mes résolutions de 2019 pour le blog est de publier les chroniques que j’ai actuellement en brouillons. Alors Let’s go.

  Eleanor est nouvelle dans son lycée, elle est un peu « trop rousse », un peu « trop ronde » et surtout seule. Pour elle le lycée c’est pas génial. Elle a son style bien à elle qui ne plait pas forcement aux autres, certes ce n’est pas un problème, mais quand cela s’accompagne d’insultes et de violences les choses deviennent insupportables. Sans compter sur sa situation familiale compliquée qui ne lui permet aucun moment de tranquillité. Jusqu’au jour où tout le monde refuse de lui laisser une place dans le bus, tous sauf Park. Park est un garçon solitaire, d’origine asiatique, fan de comics, constamment de la musique sur les oreilles. Ils vont peu à peu faire connaissance, s’échanger des bons groupes de rock des années 90, des idées lectures et des émotions. Et c’est comme ça que commence l’histoire d’Eleanor & Park.     J’ai adoré ma lecture, fraîche et authentique, je me suis tellement reconnue dans le personnage d’Eleanor. J’ai tout simplement dévoré ce livre  en 1 seule fois.La narration à la troisième personne met un écart entre notre perception des sentiments dans la plupart de mes lectures, mais ici ça n’a pas du tout eu cet effet. Je crois que mon coup de foudre pour le personnage d’Eleanor surpasse les petites choses qui auraient pu me déranger en terme d’écriture.
    On assiste à la naissance d’une relation qui va devenir profonde et bienveillante. Park est un personnage tout aussi intéressant que celui d’Eleanor. Au départ la relation entre les deux personnages est un peu tendue dans ce milieu hostile qu’est le bus scolaire. Peu à peu ils cohabitent et chacun découvre les passions de l’autre. Ils échangent à propos de musique, de rock, de comics. Leur relation est faite de petites choses, de regards, de quelques paroles. Toutes ces petites choses construisent un scénario qu’on ne veut pas quitter. Ce n’est pas du tout un roman d’action avec des retournements de situations ou du suspens. Il n’y a rien de tout ça et pourtant l’expérience de lecture est similaire. 
    En gros, ce livre c’est beaucoup d’émotions positives, beaucoup d’affections et d’ambiance 80’s ! Parfait mélange qui me fait dire que c’est l’une des meilleures romance young adulte que j’ai lu. La sincérité de l’écriture et des sentiments montrent que l’auteur y a mis beaucoup de cœur et glissé une petite part autobiographique. La fin est émouvante, ni triste, ni joyeuse, juste émouvante. Une histoire simple: des petites choses simples qui deviennent tellement plus sous la plume de Rainbow Rowell.
    Un petit pincement au cœur de quitter ces deux personnages. 

                                                                                                                                                  Des Bises
                                                                                                                                                          Cass